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Comment allumait-on le feu ?...

"... On économisait jusqu'aux fulminenti (allumettes), qui ne flambaient qu'en cas de nécessité absolue. Pensez qu'il fallait un soldu (sou) pour en avoir cinquante, et qu'elles coûtaient donc bien plus cher que le rocchiu (grosse bûche), qu'on se procurait pour rien dans la macchia (maquis), n'ayant que la peine de le transporter à la maison - encore une bête s'en chargeait-elle - et celle de le monter jusqu'au fucone (l'âtre). À a campagna (aux champs) les hommes avaient toujours dans leurs stacche (poches), l'esca (amadou), l'acciarinu petite pièce fabriquée par le stazzunaru (forgeron), et le petraculu (silex, pierre à battre), le tout dispensant d'avoir recours aux fulminenti. Vous dirai-je aussi que le focu (feu), ne s'éteignait pas le soir, qu'on le laissait couver sous la cendre, pour ne le raviver que le lendemain matin. S'il s'éteignait, on allait chez la voisine à piglià una cria di focu (prendre quelque morceau de tison allumé) ou quelques braises, afin de rallumer chez soi, mais on ne gaspillait pas encore une allumette précieuse."

PETRU CIAVATTI (Conférence donnée à Ciervione, le 12 juillet 1971)

L'amadou (esca) est un champignon qui pousse sur le tronc des chênes (a leccia) ou des saules (a vetricia). Détaché de l'écorce, puis mis à sécher à l'ombre, il était coupé en petits morceaux et pilé pour être réduit en poudre.

Le briquet (aciarinu) forgé dans une ancienne lime ou dans un vieux bout de ferraille, battait le silex (petraculu ou petrabattifocu). Les particules de fer incandescentes mettaient le feu à l'amadou.

On pouvait alors allumer sa pipe, préalablement bourrée de l'erba tabacca serrée dans une borsa (en peau de chat!) ou bien, grâce à des brindilles et de l'herbe sèche, mettre le feu à  et allumer u fucone (le foyer) ou a stazzona (la forge)...

Plus tard, on importa du Continent des briquets à mèche d'amadou, ancêtres des briquets à essence... Mais nous entrons déjà dans une époque moderne !!!...

Une fois les brindilles allumées, on mettait le feu à a deda, ces bâtonnets de bois gras dont les habitants d'Ascu étaient les principaux producteurs. Ne disait-on pas purtà deda in Ascu ?... Autant apporter de l'eau à la mer !

A deda est au coeur du pin, elle imprégnée de térébenthine. Aujourd'hui encore quand j'abats un pin mort, je la récolte au coeur de l'aubier, près de la racine de l'arbre : il n'y a pas mieux pour allumer un feu...

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